Après un petit vol de 1h30 pour relier MARSEILLE, suivi d' un peu de voiture, je rejoints TOULON pour prendre le Ferry. Après une traversée de 9 heures environ, j'arrive à AJACCIO sous le
soleil corse et sous le charme des paysages montagneux de cette partie de FRANCE.
Avec les autres membres de l'équipe, nous décidons d'aller faire une petite sortie pour dérouiller un peu les jambes. Durant cette première sortie, nous comprenons rapidement que le terme " Plat
" n'est pas dans le dictionnaire local, nous découvrons de magnifiques paysages dans lequel des petits villages s'accrochent sur les flancs de montagne.
Nous faisons nos premières rencontres ( photos ci-dessous), eric a un nouvel ami.
Pour notre première nuit, nous sommes logés dans une caserne militaire où les moustiques sont très agressifs..........
mais ils ne nous empêcheront pas de trouver un sommeil réparateur.
Jeudi 17 Mai- Prologue BASTIA- 3,5km
Lorsque j'ai découvert le contenu des étapes, j'avais trouvé déjà très court le prologue " 3,5km" mais ma surprise a été énorme lorsqu'elle est passée à 800 mètres................mais quels 800
mètres, une bosse avec un dénivelé moyen de 9% dans la ville de BASTIA.
Pour mes vieilles jambes, discipline très douloureuse dans laquelle je termine à la 86ème place; meilleur temps 1'39 et pour moi 2'03 et un coeur à 190 pulsations.
Le tour est lancé et déjà les jeunes coureurs ont pris le pouvoir.
Jeudi 17 Mai- BASTIA/ GHISONACIA-130km
A peine terminé un petit sandwich, le départ de la seconde étape est donnée.
Comme à chaque course par étape, les départs contrôlés par le directeur de la course se déroulent à près de 50 kilomètres/heure.
Les jambes sont un peu dures malgré la brièveté de l'effort du matin, et les difficultés sont rapidement devant nous. Après une douzaine de kilomètres, nous attaquons la montée sur CORTE, environ
30 kilomètres de faux plats et d'ascension plus ou moins régulière. Les attaques fusent de tous les côtés, et déjà plusieurs concurrents perdent pied et se retrouvent lâchés du peloton.
Cette étape est prévue pour le Tour de FRANCE 2013 qui débutera ici, en CORSE.
Je pense que les 3 étapes prévues ici feront beaucoup de dégât, les favoris devront être particulièrement attentif et affûtés car le podium final pourra se perdre sur ces routes piégeuses.
Je bascule à CORTE dans le premier peloton, devant il y a un petit groupe d'hommes mais les écarts ne sont pas très importants.
Des équipes qui sont venues avec de grosses ambitions sont obligés de "mettre en route", et à quelques kilomètres de l'arrivée un regroupement s'effectue.
Les derniers kilomètres sont parsemés d'îlots directionnels, je n'arrive plus à prendre de risques, et je termine au sein du peloton.
La meilleure moyenne horaire prévue sur le road-book était de 38km/h, à l'arrivée nous avons fait une moyenne de 43km/.
Les organisateurs ont choisis de nous loger dans des bungalows près de la plage. Très bonne idée, dommage que notre arrivée à l'hébergement a été trop tardive pour profiter de la mer.
Maigre consolation, la piscine où nos prestations aquatiques ont réussi à faire arrêter un cours de salsa.........et j'ai une petite pensée pour Patrice qui a pour des problèmes musculaires
renoncés à continuer l'aventure sur le vélo, mais il a été le boute en train de l'équipe.........................Humer moi cette bonne odeur, regarder ces belles couleurs...............oups
j'avais promis de ne rien dire.
Pour récupérer :
Pas de kiné, mais une ambiance de folie.
Vendredi 18 Mai-BONIFACIO/PORTO-VECCHIO- 103km
Pour rejoindre BONIFACIO, départ de cette nouvelle étape, nous avons une heure et demie de route, qui nous permet de découvrir le littoral du sud est de la CORSE.
Nous avons découvert des plages magnifiques, des propriété somptueuses et de nombreuses pauses photos ont été obligatoires.
Que dire de cette étape, normalement présentée pour être favorable au routier-sprinteur...........................C'est une étape de fou, pas un mètre de plat, des ascensions, des descentes, des
murs et des faux plat. Dés le premier sommet, je me retrouve attarder dans un premier peloton, nous parvenons à revenir sur le premier groupe.
Sur les petites routes sinueuses, et montagneuses s'est très compliqué de remonter et à la sortie d'un petit village je me retouve de nouveau attarder après la montée d'un "Mur".
Erreur de placement, j'ai couru comme un jeune sans expérience et je vais le payer cher, à l'arrivée je suis à plus de huit minutes du vainqueur du jour et à la 62ème place.
La journée a été très éprouvante, mais l'idée de retrouver notre belle piscine nous redonne la motivation.
Samedi 19 Mai- PETRETO/AFA/VICO- 89,4km
Transfert ou étape, je ne sais pas ce qui a été le plus difficile aujourd'hui. Trois heures de voitures à travers l'intérieur de la CORSE çà peut tuer la motivation des plus courageux ou tout
simplement retourner l'estomac des plus coriaces.
Malgré la beauté sauvage de ces montagnes, nous n'avons pu en profiter car nous étions un peu malade.
PETRETO, petit village au fin fond de la CORSE, nous n'avons vu aucun commerce, personne non plus.
Le départ à peine donné, nous atteignons des vitesses de plus de 80km/h.
Étonnant, non regardé le profil ci-dessus, grande descente pour débuter mais ensuite belle montée dans laquelle je vais exploser rapidement et me retrouver capitaine du " Groupetto".
Nous allons gérer notre journée pour arriver dans les temps à VICO. Des difficultés, encore des difficultés seront notre quotidien aujourd'hui.
Ce tour est vraiment très dur, réservé aux coureurs qui grimpent. Demandé aux coureurs de RENNES, ils ont depuis la deuxième étape, fait une course d'équipe dans le groupetto.
L'arrivée a lieu à VICO, après une dernière montée de huit kilomètres. Ma 68ème place montre mes limites physiques du moment, et mes difficultés à monter ma grande carcasse en haut des cols avec
les meilleurs.
Dimanche 20 Mai - Place Miot/Sanguinaires- CLM par équipe-10km
Dernier jour de course sur ce tour, au programme deux étapes : dans la matinée : contre la montre par équipe et l'après midi : dernière étape de montagne.
Depuis le début du tour, nous avons été épargné par les intempéries mais cette ultime journée se déroule dans des conditions dantesques, pluie, vent, froid en haut du col.
Nous sommes cinq au départ de ce contre la montre par équipe, pour moi l'épreuve la plus difficile du cyclisme sur route.
Principe: Le contre-la-montre par équipes s'effectue par équipes, le temps étant pris sur l'un des coureurs. Ici, le temps final étant pris sur le 3ème à franchir la ligne d'arrivée. Les coureurs
sont autorisés à prendre des relais au sein d'une même équipe. Un cycliste de petit gabarit ne sera en principe pas placé de façon à protéger un coureur costaud, puisque cela ne servirait à rien.
Après un départ prudent sur ces routes mouillées et le passage de rond point, nous nous retrouvons avec Florent qui a un pneu avant qui se dégonfle. En véritable acrobate, il réussit à terminer
le chrono ainsi, changer une roue sur un chrono si court aurait été une véritable perte de temps.
Nous terminons à la douzième place, les vainqueurs ont avalés ces dix kilomètres à près de cinquante kilomètres/heure.
Le départ de cette ultime étape est donnée sous un déluge, l'envie d'abandonner est rapidement présente, mais la motivation de terminer ce tour est plus forte.
Les organisateurs ont encore tracés un parcours très diffcile, et les conditions climatiques rendent notre parcours encore plus complexe.
Dans la descente du col qui nous conduit vers AJACCIO, la visibilité est presque nulle, on ne voit pas à plus de quinze mètres. Il fait froid, j'ai ma gauche gauche qui n'arrive plus à passer les
vitesses, je suis obligé de le faire avec ma main droite.
Le visage de mes compagnons de route sont marqués par l'effort, mais la pluie, le froid mais aucun ne veut abandonner si proche du but : passer la ligne d'arrivée et terminer ce tour.
Les vingt dernier kilomètres de cette étape seront les plus difficiles, des bosses aux pourcentages proches des 12% viendront vider nos dernières forces.
A peine la ligne passée, nous nous réfugions dans les véhicules pour nous réchauffer.
Je termine ce tour à la 64ème place au général, à quarante six minutes du vainqueur, le champion de POLOGNE Junior.
Je ne peux terminer cette article sans remercier Marc, l'investigateur de cette équipe, Dom : notre ami corse, breton de coeur et toute l'équipe : Florent: mon binôme depuis de nombreuses années,
Johann : notre Cipolinni, Eric qui a terminer son premier grand tour, Patrice, malheureux sur le vélo mais un remède à la déprime et Fabien, notre directeur sportif .
Tout l'équipe, au centre Jean François PESCHEUX
Un petit article de chacun de mes équipiers sera mis en ligne prochainement.