Rendez vous ce lundi 5 mars à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris pour notre départ pour YAOUNDE, capitale du CAMEROUN.
Notre aventure và débuter tout de suite, vincent, un de mes équipiers découvre en arrivant devant l'aéroport que sa valise est tombée du fourgon, et malgré notre retour sur le trajet nous nous ne
la retrouverons pas. Après quelques minutes de découragement, et son idée de ne pas partir, nous arrivons à le motiver pour le faire partir avec nous.
Dans l'avion, nous sommes en compagnie de l'équipe SUISSE, SLOVAQUE, le sélection AUVERGNE.
Après sept heures de vol, la chaleur africaine nous saisie, au sol trente huit degrés.
Des petits véhicules sont là pour nous conduire vers notre hôtel, et je retrouve tout de suite l'ambiance de ces organisations : les vélos sont montés sur les toits avec les valises attachés par
des lanières en cuir.
Pour les novices de ce type de course,c'est le début des surprises, et l'affolement lorsqu'ils voient les vélos attachés les uns aux autres sans protection et qui tiennent sur le véhicule, comme
par magie.
Passé ce moment, notre premier transfert dans ces cars d'un autre temps et la découverte de la conduite africaine de son code de la route particulier ou seul le Klaxon a des droits,
nous prenons nos chambres dans un hôtel au centre de YAOUNDE.
Premier repas du coureur cycliste, pâtes, riz, sauce bolognaise et un peu de poulet qui seront la base de notre alimentation durant toute la durée du séjour.
J'ai tout de suite pris la résolution d'abandonner mes vêtements européens au fond de la valise pour adopter la seule tenue appropriée ici : short, tee-shirt et tong.
Ce deuxième jour sera pour nous un long transfert en car puis en transal militaire vers MAROUA, au nord du pays où les températures sont beaucoup plus élevées, entre 45 et 50 degrés. C'est
difficile pour l'organisme de supporter ces changements de climat : la chaleur ici est sèche, nous sommes proches du désert du SAHEL et de la réserve d'animaux de WASA, frontalière avec le TCHAD.
Je reviens sur ce vol; dans cet avion militaire, nous avons entassé homme et matériel, nous avons 2 fauteuils pour 3 lorsque nous avons de la chance, pour les autres c'est assis sur les cartons,
les valises que le voyage se déroule.
Nous sommes tous venus ici pour vivre ces moments là, qui ne sont pas imaginables en europe. Coureurs,journalistes, organisateurs, miss du tour, militaires......... sont traités de la
même façon. Je redécouvre ce que je suis venu chercher, le dépaysement que je vais vite retrouver à MAROUA.
Ici, dans la rue se côtoies des sortes de mobylettes, des voitures ( R5, R11, 403..............) les remorques tractées par des boeufs, les chiens, les chèvres et les camions chargés à bloc.
Sur les mobylettes, nous montons à 3 ou 4 c'est hallucinant mais c'est le moyen de transport le plus utilisé ici. Le casque, on n'y pense pas, çà roule dans tous les sens, c'est comme à Paris aux
heures de pointes, çà bouchonne et celui qui a priorité c'est celui qui klaxonne le plus en fermant les yeux pour ne pas voir le danger.
Cette première journée au nord me rappelle beaucoup de souvenirs : il n'y a pas eu beaucoup de changement depuis 2005, on trouve toujours le carburant à acheter dans les bouteilles d'eau en
plastique, les cigarettes à l'unité, les petits vendeurs de viandes, de poissons, de fruits................à tous les coins de rue.
Les commerces : quatre morceaux de tôles, un toit dans lequel on peut trouver des Cybercafé, des coiffeurs, des garages motos, vélo... on trouve tout il suffit de chercher mais surtout ne
pas comparer avec notre société européenne, sinon on ne mange pas, on ne s'habille plus, on ne bouge pas de sa chambre.
Ici avec un pneu de voiture usé on fabrique des tongs, rien ne se perd.
Ne demander pas si c'est possible : Ici tout est possible, pas comme à la SNCF avec un petit quelque chose ils sont capables de tout fabriquer.
Au coin d'une rue, je retrouve cette image qui m'a marqué lors de mon précédent séjour, des enfants qui jouent dans une flaque d'eau marron avec un bouchon en liège dans lequel ils ont plantés un
morceau de bois et ajoutés une feuille de bananier , ils rigolent, ils sont l'air très heureux, et lorsqu'ils me voient ils me font un grand bonjour.
Demain, première étape sous forme d'un critérium dans les rues de MAROUA, un aller et retour sur une grande avenue de la ville.Je n'ai pu aller rouler aujourd'hui, les vélos sont arrivés que tard
dans la soirée.
Je ne vais pas détailler le déroulement des étapes, ce n'est pas le plus important à mes yeux mais essayer de raconter mes anecdotes journalières.
Cette première étape à MAROUA est une pour moi et l'équipe, l'occasion de sentir l'ambiance de cette épreuve qui est l'objectif principal de la saison pour l'équipe nationale locale. Tout
un peuple est derrière les dix huit coureurs camerounais, pour eux il y a un impératif de résultat.
Le circuit est tracé sur un grand boulevard ombragé de la ville , ii y a beaucoup de spectateurs et les encouragements vont autant aux coureurs africains qu'aux européens, c'est la fête.
Deux heures et demi de compétition et un podium pour Vincent, la deuxième place. Le reste de l'équipe nous nous plaçons tous dans les vingt premiers.
En france, lorsque nous construisons une maison, nous souhaitons tous avoir une cuisine aménagée, ici pas de problème : elle est aménagée dehors au soleil; deux briques, une grille pour la
cuisson. Pour la vaisselle, une cuvette d'eau avec un savon si le restaurant est riche. Pas besoin de lave vaisselle, on pose parterre.
Pour les toilettes, pas de commentaire la photo ci-dessous suffira.........................................mais la salle de resto en plein air, pas mal
Notre deuxième étape, nous conduiras de FIGUIL à GAROUA, mais avant de monter sur nos bikes, un transfert de deux heures est au programme. Toujours le même traintrain : refaire sa valise, prévoir
son sac de course, chargement des vélos et valises......................et un des gros problèmes : les horaires.
Un rendez-vous pour un départ à 8h, peut vite devenir 10h : on a vite compris que seul le coup de Sifflet et l'annonce " bagage" n'est pas donné, il ne faut pas s'affoler. nous avons décidé
d'adopter cette philosophie " Il est urgent d'attendre" après l'ordre, le contre-ordre.
Cette étape longue de 105 kilomètres est annoncée très peu vallonnée, les attaques fusent dès le départ, les longs faux plats et les petites bosses usent l'organisme surtout que le roi soleil
n'oublie pas d'inonder la route de ces rayons. La température ne descend pas en-dessous de 45 degrés; un ballet incessant de coureur descend tout au long de l'étape chercher les bidons de
ravitaillement aux voitures des directeurs sportifs.
Rapidement un petit groupe de 8 coureurs se détache, le futur vainqueur du tour se trouve, vincent est dedans. Il termine deuxième et prend le maillot vert du classement par points. Je termine
dans le peloton à plus de cinq minutes des échappés.
A l'iissue de cette course, les maillots ne sont même mouillés, nous avons énormément suer mais la chaleur est tellement forte que la transpiration s'évapore immédiatement.
Nous serons très bien logés à l'issue de cette étape, un hôtel avec une belle piscine dans laquelle nous allons profiter pour bien récupérer avant l'étape de demain qui fait peur à tout le monde,
" La falaise "
patrick, vincent, moi, nono, seb, caché julien Notre fidèle ami : le bus
Après 2 heures de bus, nous rejoignons NGAOUYANGA, le lieu de départ de cette nouvelle étape qui nous conduit vers NGAOUNDERE Ce voyage, permet de découvrir de nouveaux paysages, un peu moins
désertiques et j'ai de la chance de voir le long de la route, des singes.
Longue seulement de 79 kilomètres, elle est désignée par l'ensemble des coureurs, des accompagnateurs, des journalistes comme la plus difficile du tour, celle ou le tour peut se gagner ou se
perdre.
Après 28 kilomètres, nous nous retrouvons au pied du col; long de 18 kilomètres, la chaleur est torride et je suis un des premiers à exploser, aucune force, sensation, je suis collé au bitume.
Je sais que la journée va être longue, avec quelques coureurs nous formons le "groupetto" avec le seul but de rejoindre l'arrivée dans les délais ( 15% de temps en plus que celui du vainqueur).
Je finis à 20 minutes, il y aura onze coureur classé hors délai, et qui ne prendrons pas le départ le lendemain.
Après cette course éprouvante, une collation nous attend avant le transfert vers l'aéroport de GOUARA situé à 5 heures de route.
En Afrique, les horaires sont très élastiques, nous n'avons pas eu l'horaire de départ du vol qui doit nous reconduire à YAOUNDE et c'est une mauvaise surprise qui nous attend, à 5 kilomètres de
l'aéroport, nous voyons notre avion décollé, sans nous.
Il est 22h40, nous nous retrouvons en pleine nuit sans hébergement, sans avoir mangé. Un petit découragement, mais nous allons vite trouver une solution, nous nous présentons aux hôtel
existant et avec un peu d'insistance nous trouvons de quoi dormir.
Je me suis levé à six heures, couché une heure du mat, belle et longue journée.
Souvent, ce n'est pas la compétition qui est éprouvante mais les transferts et problèmes d'alimentation.
Au lever,c'est le problème de l'alimentation qui se pose, il n'y a rien de prévu. Ici les restaurants n'ont pas de réserve, les achats se font après la commande. Après plusieurs coups de
téléphone aux organisateurs, une solution est trouvée.
Pour notre rapatriement, un avion venant de BANGUI( Centrafique) est détournée pour venir nous chercher.
Aujourd'hui, normalement c'est une journée de repos qui devait nous permettre de récupérer, elle se passera dans les moyens de transport, bus pour aller à l'aéroport, ensuite une de vol et de
nouveau cinq heures de bus pour rejoindre BAFFOUSAM, lieu de départ de la prochaine étape.
Les paysages ont changés. La végétation, très dense et verte ainsi que le taux d'humidité dans l'air me rappelle un peu la GUYANE. Les températures sont moins élevées mais nous transpirons
beaucoup plus.
Nord du
pays
Sud Ouest du Cameroun
Aujourd'hui 4 ème étape, entre BAFFOUSAM-TCHANG-BAFFOUSSAM. Après avoir survécu aux températures du Nord du CAMEROUN ( entre 45 et 50 degrés) nous nous retrouvons à l'ouest du Cameroun où il ne
fait que 30 degrés.
Dés le départ les coureurs des trois équipes du pays organisateur impriment une allure rapide afin d'éviter des attaques pôur protéger leurs leaders. Cette étape est annoncé étape de transition
sans grande difficulté.
Mais dès les premiers kilomètres, nous roulons sur de véritable montagne russe, et des routes venteuses et abrasives. Ces conditions sont très difficiles pour le matériel et les coureurs, les
plus faibles rapidement se retrouvent éjectés du peloton.
Il faudra attendre le premier sprint des grimpeurs, après environ 50 kilomètres pour voir les équipes européennes déclenchés les attaques, les Slovaques, la sélection du Cantal, Suisse, l'équipe
France militaire ainsi que les Gabonais, les Ivoiriens prennent le guidon par les cornes.
Au bord des routes une longue haie de spectateur qui crie "Courage", c'est un spectacle sympa pour nous.
Je décide de passer à l'offensive et je me retrouve devant à 40 kilomètres de l'arrivée avec un slovaque.
Nous nous entendons à merveille mais l'écart avec le groupe des favoris ne dépassera jamais une minute. Nous insisterons jusqu'au panneau annonçant les 3 derniers kilomètres.
Je laisse mes dernières forces dans la bataille e roulant devant le peloton pour amener mes coéquipiers dans les meilleurs conditions pour le sprint final.
Ils seront impériaux, Julien MORIN remporte l'étape devant Vincent GRACZIK et Seb ZAMMIT termine 7ème et Noël RICHER 9ème. Moi je termine à la 38ème place, j'ai explosé dans le dernier kilomètre.
Cette belle échappée fait du bien, car lors de la deuxième étape j'ai été malade et je termine à 15 minutes du vainqueur.
Grosse performance de l'équipe aujourd'hui.
Vivement demain, pour de nouveau essayer de se retrouver devant.
Petit transfert journalier de deux heures pour BAFANG, et toujours le m^me rituel avant course, chargement- déchargement des valises, des vélos, petit déjeuner vite pris.........mais l'ambiance
est excellente au sein de notre équipe, nous partageons pleinement cette belle aventure avant tout humaine. Nous sommes venus pour découvrir un pays avec sa culture, nous ouvrons grand les yeux
et en prenons plein " la gueule".
Cent vingt cinq kilomètres pour relier MBANGA, et pas un mètre de plat. Nous sommes toujours en prises. La course devient plus tactiques, les équipes ont décidé de défendre les différents
maillots, les classements individuels ou par équipe.
Sur ces longues lignes droites, le train des équipes camerounaises empêchent les échappées de se développer, il faut attendre les vingt derniers kilomètres pour que la course change de
physionomie. L'arrivée est pour nous avantageuse, mais nous allons nous faire pièger comme des gamins. Pas de podium, et la soupe à la grimace de nos directeurs sportifs.
Avant de prendre le bus qui nous amènent à notre nouveau lieu d'hébergement LIMBE situé à deux heures, nous recevons notre collation : Enorme, un morceau de pain avec une boite de sardine à
l'huile, sardine bretonne en plus.................
Les visages sont fermés, nous savons que nous n'avons pas été bons aujourd'hui.
LIMBE est une ville côtière, riche d'histoire, elle est un des ports d'où sont partis les négriers.
Nous nous réunissons entre coureurs dans la soirée, pour redéfinir nos priorités. Demain nous serons de nouveau des guerriers.
Je n'ai pas bien dormi, les jambes sont lourdes et pourtant cette nouvelle étape est très difficile, sur les vingt sept premiers kilomètres c'est une ascension entre 6,8 et 10% sur les pentes du
Mont Cameroun qui culmine à 4100 mètres d'altitude qui nous attend.
Seulement sept kilomètres sont parcourus, je me suis retrouve éjecté du peloton, je ne suis pas seul, c'est la débandade. Notre seul souci maintenant c'est de rejoindre KUMBA dans les délais. La
route est très valonnée, après la montée il reste soixante dix kilomètres à parcourir, véritable montagne russe truffée de petites bosses aux pourcentages importants entre 8 et 10%.
Je vais gérer ma course et teminer à environ vingt minutes du vainqueur. Je peux continuer le tour.
A mon arrivée, c'est le délire dans l'équipe, Nono gagne devant Seb, nous avons remis les points sur les "i".
Je prend un peu de temps pour aller au marché de la ville, on y trouve de tout, c'est celui aux épices qui est vraiment impressionnant.
Quel bonheur ce matin, pas besoin de monter dans les véhicules pour repartir vers DOUALA, juste les valises à charger et on monte directement sur nos montures pour aller au départ.
J'ai décidé de dompter les lions camerounais.
Lion
indomptable?
marché aux épices
Cent trente et un kilomètres sont prévus sur le roadbook, étape relativement plane sur les cinquante dernier mais le début de l'étape est propice aux attaques.
Les jambes sont fatiguées, je suis comme la plupart des coureurs en attente du final pour lancer une attaque. Je prends le temps d'admirer le paysage, de discuter dans le peloton.
Les équipes camerounaises mènent à une allure assez rapide pour dissuader ceux qui ont quelques idées derrière la tête, mais dans les trentes derniers kilomètres, la guerre commence, chacun
essaye de faire exploser le verrou mais aucune échappée ne peut se développer.
Je tente bien dans les cinq dernier kilomètres, seulement les jambes ne sont pas celle d'un seigneur, expression utilsée ici.
L'arrivée se déroulera au sprint, c'est un membre de l'équipe suisse qui remporte ce nouveau troncon du tour.
DOUALA est la capitale financière du pays, on y trouve des beaux magasins, hôtels, restaurants..............c'est une ville qui rappelle un peu notre "FRANCE"
Le grand luxe d'un hôtel du centre de DOUALA les cases des villages
L'hôtel, où nous sommes logés est agréable, pas le grand luxe mais suffisant pour bien se reposer.
Mais,( il a toujours un mais), à l'issue du repas, une panne d'électricité qui ne prendra fin que le lendemain.
Panne d'électricité, signifie plus de lumière mais surtout plus de climatisation, et là c'est terrible. Nous ne dormirons pas, nous suons à grosses gouttes toute la nuit, impossible de trouver le
sommeil.
Avant dernière journée de course, l'étape la plus longue du tour, cent quatre vingt kilomètres au programme. Elle nous conduit à KRIBI, la costa brava, du cameroun, ville balnéaire du sud où il y
a de superbes plages.
La chaleur qui sévie sur les routes n'incite pas aux longues échappées, le peloton se laisse trainer au train imposé par les coéquipiers des leader.
Une échappée se dessine pourtant en milieu de course, et prend rapidement cinq minutes d'avance. Nous avons été encore une fois piégé, la stratégie de course que nous avions mis en place n 'est
plus applicable.
Nous décidons de prendre la chasse en main, c'est un véritable contre la montre par équipe, l'entent est parfaite. Nous protégeons vincent qui occupe la deuxième place du classement général et
les différentes places et classements.
Le groupe est repris à vingt kilomètres de l'arrivée, les attaques sont incessantes.
A dix kilomètres de l'arrivée, je commence à attaquer, cinq ou six fois mais le peloton ne veut pas me laisser prendre la poudre d'escampette.
Tant pis; ce n'est pas aujourd'hui que je gagnerai, mais sébastien , un de mes équipiers termine notre travail d'équipe en remportant cette étape.
Nous sommes très fiers, nous avons été les patrons de la course, et la victoire est notre récompense.
L'hébergement est magnifique, des petits bungalows au bord de l'océan. La journée de repos de demain sera très agréable, nous prendrons le temps d'aller voir des chutes d'eau, de profiter de la
mer, de flâner au marché aux poissons et de fruits.
Dernière journée de course, POUMA-YAOUNDE. Le peloton ce matin est jovial, sauf accident nous finirons tous le tour, heureux d'avoir terminé.
Avant de remonter sur nos fidèles vélos, notre dernier transfert, deux heures de route durant lesquelles j'ai pu voir sur des étals le long de la route, des petits crocodiles séchés, des
chauffeurs de semi-remorque qui se repose sous leur remorque, des taxis brousses surchargés, des villageois qui attendent notre passage tout simplement pour nous
apercevoir..................................
La dernière journée de course d'un grand tour est toujours particulière, la tension est moindre, le résultat final est presque acquis.
j'ai décidé d'être le premier attaquant et le drapeau a peine baissé, j'attaque en amenant avec moi, un slovaque puis nous sommes rejoints par cinq autres coureurs. Nous roulons à bloc, à
l'arrière c'est la panique.
Mon coup de force ne fonctionne pas, nous serons repris par le peloton. Une échappée de cinq coureurs ouvrira la route pendant une partie de l'étape.
A dix kilomètres du final, à l'entrée dans YAOUNDE, la foule est impressionnante, on ne voit la route que lorsque les motards qui sont devant font reculer les spectateurs.
Jusqu'à l'arrivée c'est le même spectacle, une ferveur populaire incroyable, surtout que le leader du tour est camerounais, mais les encouragements vont à l'ensemble du peloton.Nous avons tous
des frissons.
Dans le dernier kilomètre, je tente une dernière fois ma chance, mais sans succès, ce n'est pas grave j'ai pris beaucoup de plaisir tout au long de ce tour.
Nous savourons individuellement et collectivement, d'avoir terminé.L'ambiance au coeur de notre équipe a été exceptionnelle, les trois victoires d'étapes, la deuxième place au classement général
de Vincent , les différentes places d'honneur obtenues sont du bonus.
Nous retiendrons surtout l'aventure humaine, la découverte d'un pays, les différences avec notre culture européennes, la gentillesse des organisateurs, des
camerounais............................. Merci à eux
Aucun de nous, ne restera indifférent à ce que nous avons vécu, et j'espère pouvoir vivre d'autres émotions avec ce groupe.
J'oublie, ce dernier moment d'émotion : le 18 c'était mon anniversaire, et j'ai eu l'énorme surprise d'avoir deux gros gâteaux...............................................MERCI à vous les
copains, merci à Nono, seb, vincent, julien, patrick, Philippe, christophe, yves et yves
Je n'ai pas eu les mots ce jour là, trop d'émotion, j'ai été très touché.
Parfois le silence est plus fort que les mots....................
vous tpouvez retrouver de nombreuses photos de ce tour avec le lien suivant :
http://www.flickr.com/photos/delpeuch